Aboutissement de 3 ans de travail, notamment sur la collecte des données de consommation énergétique de son portefeuille en corrélation avec le Dispositif Éco-Énergie Tertiaire, la Société a publié en 2023 pour la première fois son bilan carbone.  Au-delà des trois scopes qui sont considérés classiquement sur le sujet, elle a étudié ses émissions de gaz à effet de serre selon une répartition qui correspond aux différents métiers exercés : l’exploitation (les émissions liées au fonctionnement des bâtiments présents dans le patrimoine de la société), le développement (les émissions dues aux activités de construction et de rénovation conduites sur l’année de reporting) et la partie corporate, qui comprend les émissions liées à la contribution des collaborateurs.
À l’issue d’une maturité construite notamment par l’établissement volontaire de ce Bilan Carbone qui a permis d’identifier les postes d’émissions dont elle est responsable ainsi que ceux sur lesquels elle peut agir, un Plan d’Atténuation a été co-construit en 2022 par les différentes équipes opérationnelles et fonctions supports de l’entreprise. Le plan d’action a été validé par le Comité RSE. Celui-ci présente les objectifs à atteindre à horizon 2023, 2025, 2030 pour les différents corps de métier (développement, gestion, corporate) et pour la Gouvernance.

Une cartographie des risques climatiques auquel chaque actif pourrait être soumis a été réalisée en 2019 et est régulièrement actualisée. Une campagne, toujours en cours, s’en est suivie d’audits d’adaptation pour déterminer quelles sont les préconisations à prendre pour chacun des risques identifiés. Quelques exemples :

• végétalisation des toitures des projets en développement envisagée systématiquement ;
• installation prévue de brise-soleil sur les projets EvasYon à Lyon et Nanturra à Nanterre, très exposés au risque d’îlots de chaleur ;
• Utilisation de peinture blanche réflective Cool Roof sur le parc Eiffel Paris-Saclay et réflexion sur le déploiement de cette solution sur d’autres bâtiments notamment des Parcs d’affaires ;
• re-végétalisation en 2022 d’une place très minérale au centre des quatre bâtiments de l’actif Nautile à Nanterre et poursuite de la stratégie d’adaptation en 2023 par une végétalisation des façades ;
• plantation d’arbres, créant ainsi des îlots de fraicheurs notamment sur l’actif Topaz à Vélizy.

La Société de la Tour Eiffel s’engage en faveur de la biodiversité depuis déjà plusieurs années, le premier label EcoJardin obtenu datant de 2015, en mettant en œuvre des actions efficaces de gestion et préservation de la faune et la flore présentes sur site, et participe également à la re-végétalisation des espaces imperméabilisés.
Un outil stratégique d’aide à la décision en la matière a permis de cibler 3 actifs possédant un potentiel avéré en biodiversité : Le Parc des Aygalades à Marseille, Les Amarantes à Toulouse, Bord’eau village à Bordeaux.
Pour l’ensemble des projets de développement, la Société fait appel à un écologue et/ou paysagiste afin que la biodiversité puisse être intégrée en amont et que des préconisations pertinentes soient mises en œuvre (à noter la désartificialisation, à hauteur de 27 %, de la parcelle où est développé le projet EvasYon à Lyon qui vise le label Biodivercity).

Dans le domaine des matériaux, la Société poursuit son partenariat triennal initié en 2021 avec le Booster du Réemploi (coalition de maîtres d’ouvrage visant à structurer et massifier la demande de réemploi des matériaux dans la construction et la rénovation de l’immobilier). Elle a décidé de généraliser le recours à l’économie circulaire lors de l’ensemble des travaux qu’elle mène sur son patrimoine en exploitation. Le projet de construction EvasYon à Lyon a fait lui l’objet d’un partenariat avec Cycleup sur le même sujet.
Elle favorise le recours à des énergies renouvelables (étude de faisabilité du déploiement de panneaux photovoltaïques sur ses actifs existants, étude de faisabilité systématique de production d’énergie renouvelable, notamment géoénergie, sur les projets de construction).
Pour ce qui concerne l’eau, depuis plusieurs années déjà, la Société de la Tour Eiffel s’engage sur la réduction des consommations de la ressource en eau sur les parties communes de ses actifs, même s’il est difficile d’en évaluer les résultats, la périodicité de la facturation étant aléatoire. Quelques exemples d’actions :

• installation d’équipements hydro économes sur les actifs en exploitation avec mise à l’arrêt en période d’inoccupation ;
• choix des espèces végétales en phase conception en fonction de leur sobriété ;
• poursuite de l’installation de systèmes de récupération des eaux de pluie, notamment sur les actifs de Nanterre, et réutilisation des eaux grises le cas échéant ;
• création de terrasses végétalisées alimentées en eaux de pluie, notamment sur l’actif de Suresnes.